Parmi les nombreux verrous identifiés dans le Projet National Terre Crue, le projet Bauges Porteuses s’attache à lever les verrous concernant la prise en compte des capacités mécaniques des ouvrages en bauge. La bauge étant un procédé de construction porteur, la prise en compte de ce comportement est essentiel afin de permettre le développement de ce procédé. La compréhension fine du comportement mécanique d’un mur en bauge permettra également d’optimiser son usage, en utilisant des coefficients de sécurités réalistes et donc des élancements et des épaisseurs de murs optimales, ce qui contribuera grandement à la compétitivité économique de cette technique.
La thèse comporte un programme de travail expérimental et ambitieux qui s’attachera à caractériser le comportement mécanique de la bauge à l’échelle matériau (éprouvette de quelques dm) et à l’échelle de murets représentatifs des éléments à échelle 1. L’établissement du lien entre les résultats obtenus sur les éprouvettes et les performances réelles des éléments à l’échelle 1 ne sera pas triviale, et il ne pourra être établi sur la seule base des résultats expérimentaux obtenus. L’idée sera de réaliser ce changement d’échelle par une approche numérique qui aura été validée sur des formations de références représentatives des complexités (et hétérogénéités) susceptibles d’être rencontrées.