Les produits de construction, utilisés sur les territoires de la Guyane et de la Nouvelle Calédonie, sont principalement importés et seule une faible part est biosourcée. Les besoins en construction sont forts, tant en Guyane française qu’en Nouvelle-Calédonie. La conception d’habitation à faible impact environnemental est un objectif partagé entre les deux territoires. Le projet La Fibre Tropicale (LFT) vise à mettre au point et à caractériser des matériaux de construction produits localement, en associant fibres végétales résiduelles issues des principales filières agricoles et terres crues. Les matériaux mixtes alors développés (BTC fibrées et panneaux de fibres avec enduits terre) auront vocation à être intégrés dans la réalisation d’architectures à faible impact environnemental, notamment en tant que produits isolants permettant d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments.
Descriptif du stage :
Une première étape est d’améliorer nos connaissances des fibres végétales ciblées par le projet LFT en Guyane : les fibres de bananier, de bagasse de canne à sucre et de coco. En se basant sur les résultats d’une étude préliminaire en cours qui recense les espèces les plus communes sur le territoire, l’objectif du stage consistera à échantillonner les ressources clés et à évaluer la variabilité des propriétés physico-mécaniques de leurs fibres. Plusieurs essais de caractérisation seront réalisés sur les équipements du laboratoire des sciences du bois de l’UMR EcoFoG. Une part des fibres sera également envoyée dans un laboratoire partenaire pour étudier les propriétés thermiques et de surface des fibres. Pour permettre le développement de matériaux fibreux sans ajout de colle, le projet LFT étudie également la possibilité de développer des prétraitements biologiques afin de modifier les propriétés chimiques des fibres et de permettre leur adhésion par voie thermomécanique. Le potentiel de mise en œuvre de cette méthode sera testé pour les fibres échantillonnées.