Développer des matériaux isolants, à faible impact environnemental lors de leur production est un enjeu primordial au regard du contexte actuel. Les bétons de chanvre sont des éco-matériaux qui sont en voie
de démocratisation, reconnus par la communauté scientifique, connus du grand public et mis en œuvre par les professionnels du secteur du bâtiment. Si les particules de chanvre qui les composent permettent
actuellement de diminuer leur impact environnemental, la chaux utilisée dans ces mélanges pour assurer la cohésion entre les particules végétales présente un impact environnemental non négligeable
qui pourrait être limité. En effet substituer la chaux par de la terre crue dans ces bétons végétaux permet de limiter encore plus leurs impacts environnementaux lors de leur production.
Des travaux ont déjà porté sur le développement de matériaux terre-chanvre en prenant en compte la variabilité des ressources terre et chanvre dans leur formulation (Vinceslas, 2019). D’autres travaux ont
déjà porté sur la formulation de bétons de chanvre conventionnels pour développer des méthodes de formulation et de mise en œuvre permettant de maitriser leurs caractéristiques mécaniques (Tronet et
al., 2016). Enfin des travaux ont exploré les possibilités d’utiliser d’autres agro-ressources, comme la moelle de tournesol par exemple, dans la composition de béton végétaux (Ratsimbazafy, 2022).
L’objectif de ce stage est à la croisée de ces précédentes études. Différents travaux ont été développés lors de projets étudiants depuis 2021 à l’IRDL et ont permis de mettre en perspective ce projet d’étude.
Il s’agirait, à partir de plusieurs ressources terre aux caractéristiques et origines variées (Boues de lavage de carrière fournies par le Laboratoire CBTP du groupe Pigeon, terre pour mélange terre-chanvre
projeté et terre crue pour BTC) et deux types de particules végétales (chènevotte industrielle et moelle de tournesol) de développer une méthode de formulation fiable permettant d’obtenir des bétons
végétaux aux caractéristiques mécaniques (masse volumique, résistance en compression et module d’élasticité) et thermiques (conductivité thermique) maitrisées pour des modes de mise en œuvre
identifiés. L’objectif est de proposer un modèle de formulation simplifié afin de doser les quantités de liant (terre) et de granulats végétaux nécessaires à la fabrication d’un béton végétal présentant des
caractéristiques optimales pour une application donnée.
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